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Quand vient la nuit, et les démons qui l'accompagnent.
4 avril 2013

Quand je me regarde dans un miroir...

Je trouve ma femme toujours aussi belle. Je suis persuadé que je l’aime autant que le premier jour sinon plus. Et pourtant je me suis égaré. Je n’étais pas sous l’emprise de l’alcool ou d’une drogue. Ce n’était pas pour une nuit sans lendemain. Personne ne m’a contraint. Un démon dont j’avais vaguement entendu parler est venu m’empoigner avec force. Et ne m’a plus lâché, ni laissé aucun répit. Je n’ai pas eu la force de lutter, et les sentiments que j’étais certain d’avoir pour celle que j’ai épousé n’ont pas eu de poids face à cette tornade. Balayés comme un fétus de paille alors qu’ils étaient pour moi indestructibles. Seulement voilà. Je suis convaincu qu’il est nécessaire d’attendre. Attendre que ce tourbillon qui m’emporte cesse un jour. Parce que ce serait bien trop simple de faire un choix maintenant. Entre une relation que je vois dans mon avenir, et cette passion brulante qui me dévore à perdre la raison. Et j’ai justement besoin de redevenir raisonnable avant de décider de mon futur.

Dans les faits pourtant, peu se ferait violence à ce point. Mais partir avec sa maitresse et abandonner sa femme est une forme de lâcheté que je ne peux pas assumer. Certains parleront de courage que je n’ai pas eu. Sauf que le courage n’est pas forcément de choisir la solution la plus évidente. D’autres évoqueront le cul de la crémière. Mon ami par exemple qui m’enviait presque d’avoir une vie à ce point comblée. Une femme qui m’aime à Paris, que je ne vois que pour le meilleur quelques week end par mois, et une maitresse bien plus proche qui me donnent tout ce qui me manque au quotidien. Du sexe, de la tendresse et de bons repas. Ca renforcera mon sentiment de culpabilité.

Toujours est il que je ne veux rien décider. Le mal est fait. Trop tard pour revenir en arrière et réécrire l’histoire. Je me déteste chaque jour qui passe. De ne pas avoir su résister. Ni l’une ni l’autre ne méritait ça. Je défendrai jusqu’au dernier jour ou presque, l’idée que j’aimais deux femmes en même temps. Ce qui peut paraître impossible. Si je pouvais fusionner ces deux relations en une seule et même personne, nul doute que je serai le plus heureux des hommes. Les vivres simultanément fera de moi l’un des plus malheureux. Quand bien même je vivrais des instants plus merveilleux les uns que les autres. Je ne pourrai pas me contenter d’apprécier. J’aurais toujours conscience du mal que je faisais, même si l’une d’elle l'ignorait, et du mal à venir. Comme celui qui a si peur de la mort qu’il en oublie de vivre…

 

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